Alexis Choplain était en résidence aux Écuries Lorge du 6 au 22 février pour avancer sur la pièce produite par Station Mir, Hydroscope. Un temps de travail durant lequel il a notamment pu expérimenter une nouvelle disposition des jets d’eau et un nouveau système de vibration.
Hydroscope est une installation qui mobilise le son et la lumière pour produire un ensemble de phénomène optiques autour de l’eau. Celle-ci est composée de plusieurs jets d’eau horizontaux en vibration pour effectuer des chorégraphies hydroéletriques synchronisées. Sous l’action de ces vibrations, l’eau nous permet de voir ce que nous entendons à travers sa propre substance. C’est en manifestant des comportements intangibles qu’elle nous interroge sur des notions telles que la gravité et le temps, par une expérience contemplative proche de l’hypnose.
L’installation se situe à la croisée des technologies analogiques et numériques en s’appuyant sur un processus de recherche Do It Yourself et adopte donc une dimension low tech. L’installation synthétise les recherches autour de détournements d’objets domestiques, qui ont été moteur d’un processus artistique. Ce projet est le résultat d’une quête vouée à produire de la magie à partir de ce que l’on peut trouver ci et là, à partir d’errance urbaines et virtuelles.
Alexis Choplain est un artiste multidisciplinaire diplômé en 2018 de l’Ecole Supérieure des Arts visuels de Mons en Belgique, section IDM©. Ayant fait de l’électricité le matériau principal de ses créations, son travail explore une forme de poésie machinique permettant de manifester l’invisible. Visant l’altération de notre perception usuelle des choses, il construit pendant de nombreuses années des dispositifs faits d’eau, de lumière et d’électricité permettant d’éprouver les limites de nos sens. Il travaille aujourd’hui principalement avec le sonore et l’électronique analogique, construisant ses propres dispositifs. Envisagé comme un phénomène vibratoire, le son est utilisé comme matériau sensible permettant une exploration de la matière, de l’espace et du phénomène électrique au sens large. Outils indispensables à ses recherches, les synthétiseurs qu’il construit depuis 2018 occupent différentes places au sein de ses installations en manifestant, de multiples manières, l’ensemble des chorégraphies électriques qui font la trame de ses projets.
© Jeanne Dubois Pacquet
Production : Station Mir