Du 2 au 14 mai 2023, le festival ]interstice[ présente des expositions et performances qui proposent à travers des créations faites de sons, de lumières et de mouvements, une réflexion sur notre relation contemporaine aux technologies et à l’environnement, sous des formes aussi diverses qu’étonnantes.
Cette 17e édition du festival ]interstice[, rencontre des inclassables, dédiée aux arts visuels, sonores et numériques présente pas moins de 24 artistes de 11 nationalités, 12 expositions, 6 concerts et performances sur 13 sites et une programmation OFF imaginée par le collectif Manœuvre à La Coopérative Chorégraphique.
Cette édition consacre une large part de sa programmation à la création néerlandaise. Depuis 2010, le festival a régulièrement accueilli des artistes des Pays-Bas avec lesquel·le·s le festival a noué des liens durables. Cela se concrétise en 2023 par la présence d’artistes, collectifs, structures de production et d’une école d’art avec le soutien de l’Ambassade Royale des Pays-Bas en France afin de promouvoir et développer cette relation avec la création néerlandaise.
La programmation présente également des œuvres de la collection de l’Espace multimédia Gantner, seul centre d’art contemporain en France à posséder une collection d’arts numériques dans laquelle des étudiant.e.s du Studio Modulaire (ésam Caen/Cherbourg) ont pu opérer une sélection. Des rencontres professionnelles franco-néerlandaises, l’assemblée générale du réseau national HACNUM et les conférences Ambivalences seront également proposées.
Les œuvres retenues pour cette édition s’inscrivent dans une démarche qui, au-delà des seuls enjeux formels et technologiques du numérique, questionnent le monde contemporain et en révèlent la complexité.
Murmurations ] [ Révolutions s’articule autour du mouvement, de l’optique et du son en référence notamment aux avant-gardes du XXe siècle et revendique cet héritage, analogique, mécanique, visuel et sonore qui forge l’identité du festival depuis 2006.
Les œuvres dialoguent entre elles et en résonance avec chaque lieu d’exposition, construisant une narration qui se déploie dans un parcours de ville, emblématique du festival. Elles composent ainsi un grand orchestre d’où naissent de nouvelles figures sensibles, réelles ou imaginaires, analogiques ou numériques, mécaniques ou algorithmiques, faisant de cet ensemble un objet unique, vivant, mouvant et cohérent.
La révolution est la manifestation physique du mouvement. Créer ce mouvement, c’est proposer l’expérience réelle du corps qui se confronte à l’espace et aux œuvres, en opposition au sentiment d’effacement que peut produire le numérique. Le public n’est pas artificiellement immergé dans un espace virtuel mais en relation avec des formes physiques, visuelles et sonores qui peuvent être accidentelles, aléatoires, chaotiques ou organiques.
L’hybridation des mouvements, des corps et des espaces produit des effets et des perceptions poétiques ouvrant à de nouvelles réalités.