Hugo Deverchère

Cosmorama

Exposition vidéo à l'ésam Caen/Cherbourg dans le cadre du festival ]interstice[16

Du 3 au 15 mai 2022

Embarquement immédiat pour un voyage dans le territoire irréel de Cosmorama.

Hugo Deverchère capture le spectre de l’invisible à travers l’objectif de sa caméra infrarouge haute définition, la même que celle utilisée par les astronomes pour observer les planètes. Et le paysage en noir et blanc qu’il donne à voir semble bien extraterrestre.

Fiction en 3D ou images scientifiques ? Les plans qui s’enchaînent sont bien plus familiers qu’on ne le croit. Cosmorama, c’est avant tout la représentation d’un territoire : celui de l’île de Tenerife, dans l’archipel des Canaries, habité d’extraordinaires paysages minéraux. Le film hypnotise, tant la caméra glisse sur des étendues surréalistes où l’horizon semble avoir déserté, car dans l’espace, il n’y a pas d’horizon. Basculement, inversion : les repères sont totalement brouillés par le mouvement constant de l’objectif. À Tenerife se trouve aussi l’un des plus grands observatoires astronomiques d’Europe, lequel apparaît, majestueux, dans le seul plan fixe du film. Hugo Deverchère connecte ainsi le terrestre et le spatial. Il tente de filmer le paysage comme les astronomes scrutent le ciel, pour offrir une balade en apesanteur dans les déserts et les forêts d’une île en bichromie. La bande-son, elle aussi, nous embarque dans ce voyage cosmique, lent et contemplatif :des bruits émis par la matière elle-même, car dans l’espace il n’y a pas d’air pour propager les ondes sonores.

Louise Vanoni, Beaux Arts Magazine, Octobre 2018

Partenaire

Produit par Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains Avec le soutien de Neuflize OBC Edition 2/5 + 2 E.A / Courtesy de l’artiste et du Fresnoy - Studio national des arts contemporains

Lieu

ésam Caen/Cherbourg