Félicie D’Estienne D’Orves

Kyil Khor

Production

2020

Ce nouveau projet de Félicie d’Estienne d’Orves, lauréate du Prix international de la Fondation Vasarely pour les Arts Numériques en 2018, est issu d’une collaboration avec le GANIL (Grand Accélérateur National d’Ions Lourds) de Caen. L’œuvre rend hommage à la série “Ondulatoires” de Victor Vasarely, réalisée dans les années 50 et aux recherches du plasticien sur la dualité onde-corpuscule de la matière.

L’artiste explore la frontière entre la physique contemporaine de l’atome et la philosophie ancestrale du bouddhisme tibétain. L’oeuvre KYIL KHOR, littéralement centre ou cercle en tibétain, s’inspire du motif du mandala. Traditionnellement réalisé en sable coloré par les moines bouddhistes, ce diagramme cosmique exprime une idée d’impermanence du réel et symbolise une structure concentrique de l’univers. 

L’œuvre musicale Kailasha1 de la pionnière de la musique expérimentale Éliane Radigue qui accompagne la sculpture se réfère au pèlerinage mental de la compositrice autour du Mont Kailash, montagne sacrée du Tibet.

Le miroir d’eau de KYIL KHOR déforme et renouvelle le regard sur l’espace environnant. À l’échelle quantique, une particule n’a pas de position bien définie et se décrit par un ensemble de probabilités ou fonction d’onde. De même que l’atome avec différents niveaux d’énergie change de forme, ici la matière du plan d’eau déploie le potentiel de ses interférences ondulatoires en chaos ordonné.

Partenaire

Normandie Impressionniste, GANIL, ésam Caen/Cherbourg, Fondation Vasarely, CNC, Ville de Caen, Manœuvre, Oblique/s, Archer & Weaver

Lieu

- Église Saint-Nicolas, Caen, - Biennale Chronique(s), - Fondation Vasarely, Aix-en-Provence